Articles

Affichage des articles du 2012

Billet pour briller.

Image
Et si je vous racontais mes dernières lectures, mes dernières écoutes, mes dernières toiles ? Mais attention, je piocherai dans mon actualité, ce ne sera pas très up to date  pour briller dans les dîners. Ni même à la cantine. Mais si vous êtes curieux, peut-être ça allumera l'étincelle ... dans votre prunelle ... et vous brillerez de mille feux, à l'intérieur. Commençons par les films . "Quand je serai petit" , film de et avec Jean-Paul Rouve, sorti en juin 2012. C'est le genre de film que je pourrais voir et revoir sans fin. Un film si empli de poésie, à en déborder. L'adagio d'Albinoni, les grandes plages du nord, une chanson d'Emilie Simon, des acteurs attachants, mention spéciale pour Benoît Poelvoorde et l'histoire, bien sûr, l'histoire ... Un homme à l'approche de la quarantaine, Mathias, aperçoit par hasard lors d'une croisière avec sa femme un petit garçon de 10 ans qui lui ressemble étrangement. Happé par cette vis

Conseils de lecture pour l'automne qui s'annonce

Image
Syracuse, parc archéologique Arrêtée dans mon élan, je n'avais conseillé que des recueils de nouvelles dans mon message de fin juillet. Cela m'a d'ailleurs amusée de m'apercevoir après coup avoir chaudement recommandé "Passer l'hiver" d'Olivier Adam au beau milieu de l'été ... Mon côté décalé toujours. Ou plutôt mon côté gaffeur et maladroit ... Soi-même, son pire ennemi, son meilleur ami. L'écrivain aime à digresser, puisque pour lui, pour elle, tout est écriture. Le moindre battement de coeur, la plus ténue des sensations ressenties, dire ses propres lectures. J'ai lu l'autre jour une phrase que j'ai aimée et disant à peu près ceci "Ecrire un livre, c'est parler sans être interrompu." Il y a en effet de cela, raconter sa vision du monde, des gens, se la raconter à soi-même, à d'autres, au fil des mots, sur des pages et des pages. La vie est bien plus compliquée. Ceux qui nous entourent ne sont pas

Le meilleur et le pire

Image
Le meilleur et le pire, je veux parler de mes lectures de l'été. Je vais commencer par le meilleur. Sans conteste, "Géométrie d'un rêve" , Hubert Haddad, éditions Zulma (2009) ou Livre de Poche (2011).   Géométrie d'un rêve ou comment l'unique tableau préservé d'un grand maître entraîne irrésistiblement vers le rêve et sait révéler à l'âme une vie entière passée, mi songe mi réalité ... Sous la forme d'un journal, un roman d'une richesse, d'une densité intenses, mêlant plusieurs histoires peu à peu révélées au lecteur. Le narrateur est un écrivain ayant élu domicile dans un domaine breton face à la mer, avec l'espoir de guérir de sa passion amoureuse pour la cantatrice Fedora, femme sublime et fragile, maîtresse qui lui a toujours refusé ses nuits. Se mêlent l'enfance, le père veuf et fermé, la grand-mère, conteuse fantasque, la jeunesse, la rencontre avec la secrète japonaise Amaya sous l'emprise de son père yakus

Choc artistique

Image
Ca ne m'arrive pas tous les jours, de recevoir un choc artistique . Et c'est encore meilleur lorsque je ne m'y attends pas. Imaginez. Je suis assise, là dans une médiathèque, derrière ma petite table d'auteure, avec une pile de livres, pour une fête d'écrivains locaux A vous d'écrire, à nous de lire . Une harpiste pince quelques cordes, une bibliothécaire cherche non sans mal à mettre en route un DVD. Avec Françoise Lemaître , ma voisine - et de table et dans la vie - nous bavardons, publications, maisons d'édition, salons, ... Quelque chose auquel nous prêtons peu d'attention se prépare. On demande à une jeune dessinatrice, Marine Blandin , d'introduire sa BD. Marine me fait aussitôt penser à Cabu, modeste et sympa, pourtant, je ne sais pas encore le reste. Soudain ça démarre. Fables nautiques accompagnées à la harpe par Isabelle Olivier . Et là, c'est comme un coup dans l'estomac. Tout disparaît, je suis dedans, entièrement. Les des

Mort de l'écrivain Ray Bradbury

Ray Bradbury est mort mercredi dernier, pour beaucoup c'était l'écrivain des "Chroniques martiennes", pour moi c'était l'auteur de "Fahrenheit 451", un livre auquel je suis venu par le film, le film de Truffaut. "Fahrenheit 451", c'est une température, celle à laquelle brûlent les livres de papier. Ce roman c'est donc l'histoire d'une société où les pompiers brûlent les livres, car ceux-ci rendent malheureux et sont interdits. C'est un monde qui ressemble au nôtre en pire, où il faut être heureux à tout prix, à coup de médicaments ou de solutions plus radicales encore, où avoir est non seulement plus important qu' être mais représente même la seule valeur. Ce qui est assez inquiétant dans le livre, c'est la surveillance permanente, la télévision omniprésente, le cynisme aussi, la femme du narrateur Montag est terrifiante, terriblement normale dans cette société qui a dérapé. Le début du livre m'a beauco

Pourquoi écrire ?

La première fois que l'on m'a posé cette question, pourquoi t'écris au fait , je n'ai pas su quoi répondre. Je ne m'étais jamais intéressée au pourquoi de mon écriture, mon interrogation concernait les autres, pourquoi n'écrivaient-ils pas ? Ecrire est une telle évidence, apparue il y a longtemps, j'étais enfant. Je m'ennuyais dur comme fer, en vacances dans un endroit isolé et pluvieux, sans rien à faire excepté lire. Lorsque je n'ai plus eu de livres, j'ai décidé d'en écrire un, pour le relire ensuite. Ce que je ne savais pas, c'est que l'on ne relit jamais les livres que l'on écrit, c'est impossible, comme le disait Françoise Sagan, cela n'a aucun intérêt, on connaît déjà la fin ! Mais voilà, l'écriture était là, une évidence, mon évidence. Aujourd'hui le temps me manque, je n'écris plus pour combler le vide, du moins pas ce vide de l'ennui de l'enfance parfois. On m'a dit peut-être c'es

Road trip en Bourgogne

Image
On m’a dit : « Tu pars au ski ? ». C’était de saison, j’ai dit non. « Au soleil alors ! ». L’alternative. J’ai dit non plus. Et je n’ai rien ajouté, pas envie de lever le voile, trop de choses à expliquer ensuite.  Partie en Bourgogne, voilà tout, non pas pour glisser sur la neige ou sur l’eau, juste rencontrer des lycéens, des apprentis, un peu partout, enfin ceux épargnés par les chutes de neige impromptues.  Pour parler de mon livre, sélectionné pour le Prix littéraire des lycéens et apprentis de Bourgogne, un prix organisé par leur région, le Conseil Régional, par le Centre Régional du Livre, de Bourgogne for ever . La Bourgogne Road trip : Dijon, Avallon, Cosne-sur-Loire, Semur-en-Auxois, Nevers, Decize, Château-Chinon, Dijon Sur les routes pour aller à leur rencontre, et dire comment j’écris, ni en silence, ni avec de la musique, ni dans un lieu en dehors de tout, dans ma cuisine le plus souvent, avec du bruit, et mes enfants qui lisent par-dessus mon

Nuit blanche

Je souffle sur mes doigts nus glacés. Autour de moi, des touristes emmitouflés dans des manteaux épais, portant chapeaux, écharpes et gants, s’entassent sur le rond-point des Champs Elysées. Ils s’émerveillent devant les hauts sapins de Noël aux couleurs changeantes, ils aiment le miroitement des guirlandes électriques. Platanes enrubannés jusqu’à l’Arc de Triomphe. Rien à faire, je suis seul. … Le ciel bas moutonne sur les toits d’ardoise bleutés. La circulation est intense sur les quais, les double-vitrages laissent filtrer un léger bourdonnement. Sur les trottoirs, des parisiens chargés de sacs et de paquets se pressent. Les magasins, regorgent d’acheteurs affolés, l’échéance est toute proche. Je souffle sur la vitre du salon et observe la buée s’y former. Rien à faire, je suis seule … Maudit soit le froid. Il faudrait que je puisse réchauffer mes mains, mes oreilles, mes pieds surtout. En clopinant je m’engouffre dans la bouche de métro. Immédiatement la chaleur me happe, je me

Histoires de titres

Les titres ont leur importance, leur histoire aussi. On dit parfois que la réussite de certains livres tient à leur titre. Est-ce vrai ? Est-ce que certains choisissent encore leurs livres à l'aveuglette dans des librairies indépendantes sans être le moins du monde influencés par la publicité ou la non publicité s'y afférant, le bouche-à-oreille ou son absence, juste sur un titre évocateur ? Quoi qu'il en soit, le titre, est, il est vrai le premier contact. Avant la quatrième de couverture, la première page, ou la dernière. Et chaque auteur, soigne son choix à sa manière. Et je songe à deux livres qui sortent début janvier, "Le tapis du salon" d'Annie Saumont ( http://sternsophie.blogspot.com/p/ce-que-je-lis-ce-que-jen-retire.html ) , "Il faudrait s'arracher le coeur" de Dominique Fabre, ... Annie Saumont, Dominique Fabre, deux auteurs que j'apprécie énormément, pour des raisons très différentes, à l'image des titres de leurs livres.